
– Au fait pourquoi ce nom? demande Jonathan Augur. A cause de l’ange Gabriel?
Ted Gulliver sourit. Gabriel ne peut être qu’un ange, un ange gardien.
– Qui a conçu Gabriel? demande encore Jonathan.
Le visage de Ted se ferme.
– Permettez moi de ne pas vous révéler l’identité de ce créateur de génie. Je vous connais trop bien…
Les trois hommes éclatent de rire. Pourtant, « Big Blue » s’inquiète:
– J’éspère que vous le contrôlez.
Ted Gulliver le dévisage froidement.
– D’après vous?
Ce jour-là Jonathan Augur, Ted Gulliver et « Big Blue », trois des hommes les plus puissants de la planète, scellent un pacte secret qui accroîtra encore leur emprise sur le futur. C’est dans ce but que le robot Gabriel a été conçu.
Un ange… ou un démon?
Dans l’univers de La Nuit des Enfants-Rois, un roman palpitant, imprévu, où science fiction et suspense s’emboîtent avec une terrifiante précision d’horloger.
Le thème, les robots de loisirs et l’intelligence artificielle, est encore d’actualité, plus que jamais, et ce roman de 1999 que je viens de relire n’a pas trop mal vieilli. Il se dévore d’une traite, ses chapitres sont courts et rythmés. J’ai pris grand plaisir à le relire.
La faille dans le personnage de Zef, l’inventeur du robot Gabriel, est intéressante et ajoute un soupçon de suspense. Le personnage d’Herbert, en revanche, ne m’a pas convaincu. Il s’est remis un peu vite de son traumatisme, je trouve.
Et puis, j’ai été déçu par la chute. Que les robots veuillent se venger de leurs mauvais traitements, je peux l’admettre, mais la violence finale sur des innocents ne me paraît pas justifiée.
C’est dommage, il y avait tous les ingrédients pour faire un très bon roman.