Une guerre atomique dévaste la planète, et dans la France détruite un groupe de survivants s’organise en communauté sédentaire derrière les remparts d’une forteresse. Le groupe arrivera-t-il à surmonter les dangers qui naissent chaque jour de sa situation, de l’indiscipline de ses membres, de leurs différences idéologiques, et surtout des bandes armées qui convoitent leurs réserves et leur « nid crénelé » ?
Prix John-Wood-Campbell Memorial – 1974
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Né en Algérie où son père est officier, Robert Merle vit en France à partir de 1918. Titulaire d'une licence de philosophie et d'un doctorat en lettres, agrégé d'anglais, auteur d'une thèse sur Oscar Wilde, il enseigne en lycée, à Bordeaux puis à Neuilly, dans les années trente. Mobilisé en 1939, prisonnier trois années pendant la guerre, Robert Merle écrit son premier roman, 'Week-end à Zuydcoote' en se remémorant la catastrophique retraite de Dunkerque. Pour ce livre, il remporte le prix Goncourt en 1949. L'oeuvre littéraire de Robert Merle se compose de romans d'anticipation, dont le plus célèbre, intitulé 'Malevil', paru en 1972, raconte l'histoire d'une communauté retranchée dans un château après une guerre atomique, et de récits-reportages. 'Derrière la vitre', publié en 1970, est un ouvrage inspiré de l'expérience de Robert Merle dans l'enseignement. Ecrivain aux talents multiples, il a également publié des pièces de théâtre, des essais critiques et des traductions de classiques anglais... Considéré comme un maître du roman historique, Robert Merle est célèbre pour 'Fortune de France', saga commencée en 1977, dont le treizième volume, 'Le Glaive et les amours', est couronné par le prix Jean Giono en 2003. (1908 - 2004)
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Est-ce vraiment de la science-fiction ? Avant l’événement, nous sommes dans les années soixante-dix, après l’événement, on se retrouve plongé dans une ambiance étrange conciliant la vie du Moyen Âge et celle plus moderne du XXe siècle. Quant à l’événement, il n’est ni plus ni moins qu’une possibilité pas si improbable. L’homme possède en effet l’énergie atomique suffisante pour anéantir la vie sur Terre. Il aurait très bien pu déclencher le chaos dès 1977.
C’est une formidable œuvre d’anticipation en tout cas. D’une écriture simple, fluide et judicieuse, l’auteur nous fait vivre une aventure féodale palpitante et somme toute très réaliste, avec ses ingrédients qui nous sont très familiers. On y retrouve des noms de village qui chantent le Sud-Ouest, une sorte de guerre des clochers rurale, des questions religieuses, de mœurs, une lutte pour la survie, contre la tyrannie, contre les vagabonds affamés, contre les brigands. Le lecteur est porté par les doutes, les sentiments et les succès du narrateur principal, Emmanuel, cet instituteur devenu chef militaire et évêque par la force des choses. Les personnages, la Menou, Miette, le Peyssou, et j’en passe, fleurent bon la campagne et ne manquent pas de piquant. D’autres sont aussi ambiguës que touchants, comme la jeune Évelyne par exemple.
Un véritable plaisir que cette lecture, avec ses six cents pages qui défilent trop vite.
En bref, voilà un livre qui va finir dans la bibliothèque de mes livres préférés !