Lui, c’est Deen Chad. Flicaillon d’une sous-filiale de la plus grosse firme policière sur le marché de la justice, récemment promu inspecteur solo chez Invest.
Elle, c’est Elyia Nahm, la cybione. Pour ainsi dire éternelle, puisqu’elle renaît à chacune de ses morts, la mémoire amputée de sa dernière vie.
Entre eux, il y a Cheur, une planète ultralibérale dont chacune des institutions est privée. Mais il y a surtout Ender, l’assureur qui garantit les constitutions de mille mondes et qui veille sur ses contrats grâce aux services d’un million d’agents très spéciaux…
Un polar futuriste au rythme infernal, porté par une écriture incisive, des formules percutantes. Pas le temps de s’ennuyer une seconde. Depuis l’introduction glauque et imagée qui m’a décontenancé, jusqu’à la conclusion qui m’a cloué, j’ai pu faire connaissance avec les deux personnages, Elyvia la Cybione et Deen le flic sacrifié, avec qui on finit par s’attacher, malgré la somme incalculable de sang versé. Il fallait bien cette collaboration éclectique pour contrer la tentaculaire machination intergalactique.
L’intrigue est complexe, on s’y perd parfois, mais il n’est pas nécessaire de tout comprendre pour se laisser entraîner dans les méandres des luttes de pouvoir.
Si la dimension polar ne m’a pas entièrement convaincu, j’ai en revanche été franchement séduit par le style Ayerdal.