Un siècle avant que Neil Armstrong pose le pied sur la Lune, Jules Verne publie De la Terre à la Lune (1865) et Autour de la Lune (1869), deux volets d’une même histoire qui lui vaut aujourd’hui le titre de génial précurseur de l’astronautique moderne. Il faut dire que l’auteur, désireux d’enseigner à un public novice les connaissances techniques de l’époque, laissait peu de place au hasard : à sa demande, son manuscrit fut relu par le secrétaire de l’académie des Sciences !
Ce livre n’en demeure pas moins un véritable roman d’aventures, qui nous entraîne dans un voyage hors du commun : un Parisien fantaisiste et plein d’esprit, Michel Ardan, réconcilie deux savants ennemis, Barbicane et le capitaine Nicholl, et embarque avec eux à bord du projectile qui les emmène dans l’espace. C’est ainsi que ces trois amoureux de l’impossible partent à la conquête de la Lune pour découvrir ce que les autres hommes ne peuvent pas voir…
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Après 20000 lieues sous les mers, c’est cet ouvrage qui m’a définitivement rendu fan de Jules Verne. Un projectile contenant trois hommes est propulsé par un canon. Objectif : atteindre la Lune !
L’auteur met en mot un rêve millénaire. Il est un visionnaire. Si la technique choisie pour envoyer des humains dans l’espace est très critiquable du point de vue de leur chance de survie, les détails scientifiques sont remarquables et tellement crédibles. Certes ce livre ne conviendra pas à tout le monde. Il ne faut pas craindre les très longues descriptions, car tout l’intérêt de ce livre réside dans les descriptions justement. Si l’intrigue n’est pas inintéressante, elle n’en reste pas moins secondaire. Un peu de rivalité entre Américains pour freiner le projet, l’arrivée d’un français dans l’aventure, et nous voilà prêts à suivre le lancement. Puis un dernier suspense après le tir du canon géant, et il ne restera plus qu’à retrouver la suite dans « Autour de la Lune ».
Du très bon Jules Verne, voire le meilleur. Le seul reproche que je ferais est une représentation de personnages exclusivement masculins pour cet exploit. Le XIXe siècle est machiste et le restera…