
En 2050, une grande partie des pays du globe encourage sa population à s’équiper d’une puce cérébrale qui augmente les capacités intellectuelles de chacun, prévient les maladies, anesthésie la douleur, apaise, réveille, endort – qui transforme les individus en ordinateurs… et les met donc à risque d’être piratés, d’échapper à leur propre raison. Cette invention a été couronnée d’un Nobel, elle est le fruit des recherches d’un couple français, Ash et Chloé. Lui est proche du pouvoir, elle se met à douter. Car le visage qui incarne la résistance française est celui d’Oona, une artiste que Chloé a connue et aimée. Quand les deux femmes se rencontrent, le pays est au bord de la guerre civile. Le sud de la France et la Bretagne sont des zones libres, prêtes à en découdre pour protéger leurs enfants. Mais le gouvernement a d’autres préoccupations : il semble qu’une force non identifiée s’approche peu à peu de la Terre… Amanda Sthers et Aurélie Jean se projettent dans un roman dystopique où les craintes qui naissent aujourd’hui sont incarnées et poussées à leur apogée. Un rythme frénétique et des personnages jubilatoires.
Une fiction, qui frôle la hard SF, sans concession sur les conséquences potentielles des implants cérébraux gérés par des algorithmes d’intelligence artificielle, et surtout, contrôlés par les autorités.
Une analyse exhaustive, détaillée, quasi scientifique.
Se confronte ici ceux qui rejettent un progrès technologique aliénant et ceux qui y voit un avenir idéal. La frontière entre ces deux visions se creusent jusqu’à en devenir intolérable.
Sur le fond, j’ai grandement apprécié. Le réalisme est saisissant. En revanche, la forme m’a posé problème. L’intrigue est intéressante, mais confuse, trop dispersée peut-être. Quant au style d’écriture, on a parfois plus l’impression de lire un essai qu’un roman. C’est assez perturbant.
L’idée générale n’en est pas moins excellente, mais son traitement aurait mérité plus de développement romanesque et de fluidité.