Le Monstre pleurait comme un petit enfant.
Et le plus grand souci de Georges Corson, dont le seul métier connu était la guerre, serait désormais de lui échapper.
Pour découvrir, avec l’aide d’Antonella, qu’il ne se trouvait ni où ni quand il croyait.
Sinon dans une situation désespérée, au cœur d’un tourbillon spatio-temporel qui devait les jeter en Aergistal, le lieu de toutes les guerres.
Voici l’un des meilleurs romans de Gérard Klein, auteur, éditeur, critique, essayiste, deux fois couronné par le Grand Prix de la Science-Fiction française, traduit en américain et dans une douzaine d’autres langues, passionné de science, d’art et d’ordinateurs.
C’est l’histoire d’une boucle temporelle, somme toute assez compliquée à suivre, mais admirablement agrémentée d’une imagination sans limites et d’une écriture fluide et éclairée. Fort heureusement, de nombreux rappels aident le lecteur à se retrouver dans ce labyrinthe littéraire.
Corson est un militaire, le personnage central, qui suit sans trop le comprendre les traces laissées par lui-même dans l’avenir. Au début du livre, au moment du naufrage de son vaisseau sur Uria, une planète en conflit avec la terre, il fait un bond de 6000 ans dans le futur à cause de l’arme qu’il amenait à ses ennemis, un Monstre. À noter que ces Monstres qui paraissent d’abord terrifiants s’avèrent, une fois domestiqués, de sensibles bestiaux et d’irremplaçables véhicules pour voyager dans le temps.
Corson fera aussi un séjour remarquable à Aergistal, un lieu à la surface de l’univers, une sorte d’enfer ou de musée vivant de la guerre, et où se tiennent de pseudo-dieux qui tirent les ficelles de l’espace spatio-temporel. Beaucoup d’autres péripéties et rencontres tout aussi surprenantes attendent le lecteur. Avec en toile de fond, l’idée de l’abolition des guerres.
En fait, le plus simple, c’est de se laisser porter par le flot de l’intrigue sans se poser trop de questions sur les manipulations et paradoxes temporels. Sinon, bon courage.