Au fond du cratère, assis, adossé à un monticule, se tenait les restes d’un être humanoïde de grande taille, enveloppé dans ce qui semblait être une combinaison spatiale. Une armure qui, dans sa partie supérieure, ressemblait à une broigne médiévale. Mais sous ce qui restait du plastron d’écailles, aucun corps ne subsistait. Ce qui était inhabituel, outre la taille de cet être de près de trois mètres était la forme triangulaire de ce qui avait dû être un casque..
Cette extraordinaire découverte, près d’une base lunaire russe, va conduire à l’exploration d’une lointaine planète, aussitôt baptisée Paradis, qui, si elle s’avèrera parfaitement adaptée à la vie humaine, révèlera bien des surprises.
Sommes-nous seuls dans l’univers ? Existe-t-il d’autres civilisations compatibles avec la nôtre ? Où se situe la véritable liberté ? Ce sont quelques-unes des questions que posent ce planet opera riche en rebondissements. Ce sera au commandant de l’Anterus, Mac Bain, à son équipe de scientifiques et à son étrange partenaire, la belle Irina Kheraskov, d’y répondre.
J’ai eu du mal à entrer dans l’intrigue. Le premier tiers du roman m’a paru long… très long…
Le départ du vaisseau, la relation entre le narrateur et l’intouchable Irina, rien d’extraordinaire, je me suis ennuyé, pas du tout convaincu. En outre, l’écriture, bien qu’elle soit simple, précise et fluide, est trop factuelle à mon goût. Elle manque un peu de poésie et de rondeur.
J’ai sérieusement commencé à douter, à m’interroger : irai-je jusqu’au bout ?
Et puis, comme par miracle, à partir du moment où les terriens ont rencontré les premiers extraterrestres, tout s’est accéléré. Les chapitres se sont mis à défiler sans peine, l’histoire s’est emballée, et je me suis retrouvé à la dernière page, surpris, enchanté, heureux d’avoir persévéré.
Car les messages de fonds, l’unité des peuples, la coopération, la diversité, la tolérance, sont appréciables. Et la dernière partie, avec sa révélation ultime, est très réussie. Une conclusion spectaculaire qui contraste avec le début un peu fade du roman.
Le bilan global de cette lecture est donc assez partagé, mais il reste finalement à l’avantage de cette seconde partie bien plus brillante.