Tout est allé très vite : d’abord des gestes d’intimidation, puis des menaces directes. Un soir, Sacha et Mina décident de fuir la France avec leur petite fille Irène. Ils laissent derrière eux un pays qui a plongé dans le nationalisme, l’ignorance et l’intolérance, dirigé par un nouveau président qui a lancé des hommes après eux. Quel secret explosif veut-il protéger ? Pour se mettre à l’abri, ils ont le projet insensé de rejoindre le mont Athos, sanctuaire érigé de monastères fortifiés où l’on vit encore selon les règles byzantines. Il est interdit aux femmes depuis le XI? siècle, mais il a toujours protégé ceux qui y cherchaient refuge. Brutalement séparé de Mina, Sacha s’y retrouve avec sa fille, qui découvre, émerveillée, les rites et les récits de cet éden bordé par la Méditerranée ainsi que les joies prodiguées par une nature grandiose. Mais le danger les guette à tout instant. Déterminée à tenter l’impossible, Mina parviendra-t-elle à sauver sa famille ? Ode lumineuse à la transmission d’un père à sa fille, bouleversant portrait de femme, ce roman est une invitation à embrasser l’amour et les livres, la nature et la beauté. Il célèbre aussi magnifiquement l’Histoire et les histoires dont nous sommes faits.
Un livre de voyage, en quelque sorte, en Grèce, en Égypte, dans le temps aussi, accompagné de mythologies, d’histoires et de Saints.
Les personnages, ces trois membres d’une même famille traquée, sont touchants, crédibles, attachants aussi, même si la jeune Irène me paraît bien trop « sage » pour son âge.
L’auteur nous propose une dystopie pas si éloignée de nous, de l’anticipation très légère. Car le contexte de l’intrigue est affreusement d’actualité, avec ce Papa d’extrême droite, démagogique, populiste, qui gouverne la France d’une main ferme. L’auteur, à l’aide de Mina et Sacha, défend plutôt des valeurs de gauche, ce qui donne à ce livre un caractère politique et engagé qui risque de ne pas plaire à tout le monde. En ce qui me concerne, j’aurais aimé un peu plus de réflexions, un peu plus de débats d’idées, car tout n’est pas tout blanc ni tout noir dans notre monde réel.
En résumé, beaucoup de culture étalée, mais il m’a manqué un peu de profondeur. On reste sur une lecture « feel good ».
J’ai aimé la chute, finalement, plutôt simple, en forme de renoncement, suggérant qu’on a le droit à l’erreur et de recommencer, différemment.