Jouant avec les codes du suspense, de la manipulation et du roman d’anticipation, Michel Bussi ne vous aura jamais autant fait voyager.
La méthode, calme et systématique, du tueur terrifia les trois enquêteurs. Qui était cet assassin progressant à visage découvert ? Déjà, leurs tabletas se connectaient aux bases de données planétaires de reconnaissance faciale. Plus personne ne pouvait rester anonyme dans le monde actuel. Dans quelques secondes, ils connaîtraient l’identité de ce monstre.
La suite du film fut plus sidérante encore.
2097. Sur une île privée paradisiaque inaccessible, de paisibles retraités sont assassinés…
Trois policiers, un journaliste ambitieux et une institutrice nostalgique s’engagent dans une folle course contre la montre pour préserver l’équilibre d’un monde désormais sans frontières, où la technologie permet aux humains d’être à la fois ici et ailleurs.
C’est la première fois que je m’attaque à une œuvre de Michel Bussi. Non pas que je fuis les auteurs à succès, mais plutôt du fait que je ne suis pas trop fan des polars. Pourtant, quand j’ai appris qu’il s’était essayé à de l’anticipation, je n’ai pas hésité à ajouter son livre à ma pile à lire. Des auteurs inattendus dans un genre ont quelquefois fait des prouesses.
Autant le dire tout de suite, j’ai été happé par le thème et l’histoire, surtout la confrontation des idéologies. Certes, c’est rocambolesque, mais l’imagination de l’auteur pour développer des intrigues autour de la téléportation m’a littéralement séduit.
Je regrette peut-être qu’il n’y ait pas eu plus de réflexions sur la technique de la téléportation et le questionnement philosophique qu’il engendre, mais ce n’était certainement pas le but de l’auteur.
On voyage beaucoup avec ce livre, c’est très visuel, et on s’interroge beaucoup aussi sur le prix à payer pour imposer des utopies.
Bref, j’ai aimé, conquis.