
Le temps que vous lisiez ces lignes, sept cents millions de fourmis seront nées sur la planète. Sept cents millions d’individus dans une communauté estimée à un milliard de milliards, et qui a ses villes, sa hiérarchie, ses colonies, son langage, sa production industrielle, ses esclaves, ses mercenaires… Ses armes aussi. Terriblement destructrices.
Lorsqu’il entre dans la cave de la maison léguée par un vieil oncle entomologiste, Jonathan Wells est loin de se douter qu’il va à leur rencontre.
A sa suite, nous allons découvrir le monde fabuleusement riche, monstrueux et fascinant de ces « infraterrestres », au fil d’un thriller unique en son genre, où le suspense et l’horreur reposent à chaque page sur les données scientifiques les plus rigoureuses.
Voici pour la première fois un roman dont les héros sont des… fourmis !
Prix des lecteurs de Sciences et Avenir
Prix du livre de l’année 1991 de Livres-Hebdo
Prix Palissy
Le premier livre de Bernard Werber que j’ai lu a été Le jour des fourmis. Il y a bien longtemps, et j’avais adoré. Ce mélange scientifico-ésotérico-romanesque m’avait séduit dès les premières pages. Dans la foulée, j’avais dévoré le premier tome de la trilogie, Les fourmis, et ensuite le troisième, La révolution des fourmis. Depuis, je suis fan de l’auteur, même si, à part peut-être avec la trilogie des dieux et d’autres trop rares exceptions, je n’ai pas retrouvé la magie du début.
Un jour, mon fils, alors au collège, devait choisir un livre à lire et à présenter à sa classe. Il n’aimait pas lire. Je lui ai suggéré Les fourmis, parce que j’avais entendu dire que c’était un excellent choix pour amener les enfants à la lecture. Pourtant l’histoire l’a laissé perplexe, la lecture a été laborieuse et la magie n’a pas opéré. De plus, je lui avais dit que c’était un roman de science-fiction, or son professeur n’avait pas du tout été d’accord… Avec du recul, je comprends un peu son manque d’enthousiasme et j’aurais dû lui proposer Le jour des fourmis à la place, que je préfère finalement, car je le trouve plus abouti et plaisant à lire notamment grâce à la confrontation fourmi humain.
Tout ça pour dire que Les fourmis n’est pas, à mon avis, le meilleur de l’auteur. Il n’en reste pas moins son best-seller, à plusieurs millions d’exemplaires dans le monde, et le plus traduit de ses romans. Un succès planétaire indéniable et mérité de par son originalité, qui a propulsé son auteur, accessible et attachant, au-devant de la scène.
Dans Wikipédia, il est dit qu’il s’agit d’un roman animalier. Sur le site Babelio, l’étiquette qui ressort le plus est « science-fiction », et « Littérature française » suit de près. Sur celui de la FNAC, il est classé dans la rubrique « Fantasy et Science-Fiction ». Alors, à quel genre doit-on rattacher ce roman ? Science-fiction ? Le débat fait rage, mais je crois qu’il n’y a pas de bonne réponse à cette question. C’est un inclassable, un de ces OVNIS littéraires qui bouscule les habitudes et les certitudes. C’est aussi pour ça qu’on l’aime.