Une jeune femme, Lila K., fragile et volontaire, raconte son histoire. Un jour, des hommes en noir l’ont brutalement arrachée à sa mère, et conduite dans un Centre, mi-pensionnat mi-prison, où on l’a prise en charge. Surdouée, asociale, Lila a tout oublié de sa vie antérieure. Son obsession : retrouver sa mère, recouvrer sa mémoire perdue. Commence alors pour elle un chaotique apprentissage, au sein d’un univers étrangement décalé, aseptisé, où les livres n’ont plus droit de cité…
Prix des Lecteurs du Livre de Poche 2012
Chantonnée dans une prose simple, douce et fluide, La ballade de Lila K. est un roman d’anticipation inventif, initiatique et émouvant.
C’est l’histoire d’une maltraitance, d’une reconstruction, d’un deuil. C’est l’histoire d’une très belle fille, Lila, enlevée très jeune à sa mère et recueillie au Centre, avec en toile de fond, la descente aux enfers de cette mère acculée aux confins de la Zone. Les souvenirs affectueux et son projet secret de la retrouver ont permis à Lila de se motiver, de sortir de sa folie, de patienter, quitte à flirter avec les interdits. M. Kauffmann qui lui fait découvrir les livres en dépit du règlement, Fernand l’ange gardien et son épouse Lucienne, Pacha le chat OGM, Scareface la chimère, Milo le responsable ambigu de la bibliothèque, autant de rencontres qui l’ont fait grandir, mûrir. Tout en reconstituant pièce à pièce le puzzle de sa vie, elle prend conscience du totalitarisme de son monde, où tout est contrôlé, aseptisé, codifié, censuré, et du fossé qui le sépare de la Zone, là où s’entassent les rebuts de la société.
Alors, quand elle apprend la mort de sa mère, le monde s’écroule. Quelle motivation lui reste-t-il ? Elle s’accroche à ce qu’elle peut, ce qu’elle a, à la volonté de comprendre, à l’amour naissant, et enfin à quelque chose de tout nouveau pour elle, l’envie de vivre.
Un magnifique message d’espoir. Et d’amour.