2300, quelque part dans le monde.
Une enclave entourée de murs abrite les survivants d’un cataclysme. Coupés de tout, ils vivent en autarcie dans une société gérée par les DIX, de mystérieux dirigeants que personne ne voit en dehors des écrans tapissant les murs de la ville.
Dès que la surpopulation menace la cité, les DIX annoncent la Régulation : huit régulateurs reçoivent une liste de quatre noms. Quatre personnes à abattre sans se faire tuer à son tour. Car devenir régulateur, c’est savoir que son nom s’est affiché sur la liste d’un adversaire.
Une seule règle : tuer ou être tué.
Lorsque le jour de la Régulation arrive, la population sait que la chasse a débuté. Et la peur s’installe.
Lu d’une traite, en une journée ! Un véritable page-turner, ce bouquin, et fichtrement bien ficelé.
L’ambiance vacille entre Le travail du Furet de Jean-Pierre Andrevon et Running Man de Stephen King.
Les personnages sont crédibles, touchants. Les émotions passent. Il faut dire que l’auteure ne fait pas dans la dentelle, ça saigne bien quand il faut.
L’intrigue est prenante, quoiqu’assez classique. Et j’ai assez vite saisi la nature des DIX, ces gardiens intouchables. Pourtant j’ai été intrigué par la méthode choisie pour la régulation. Pour quelle raison faire appel à la sauvagerie instinctive des hommes ?
La conclusion apporte heureusement des réponses qui m’ont agréablement convaincu, tout en me procurant quelques frissons d’horreur. La chute est vraiment réussie, avec ce bouleversement subit dans la vie de ces rescapés, entre résignation et doutes, entre espoirs et incertitudes.